Partenaire incontournable des industriels de l’agroalimentaire, la robotique s’invite à toutes les étapes de la chaîne de production. Quels bénéfices concrets apporte-t-elle aux acteurs du secteur ? Faut-il craindre une déshumanisation des process ou au contraire y voir une formidable opportunité d’optimisation ? Plus de détails sur une (r) évolution en marche, entre défis à relever et promesses d’avenir.
Des robots au service de la performance et de la qualité
Flexibilité, rapidité, précision… les atouts des robots alimentaires ne manquent pas pour séduire les industriels en quête de performance. En amont, les cobots, telle toute remplisseuse industrielle, collaborent avec les opérateurs pour des tâches de palettisation, de picking ou de positionnement. Ils permettent d’optimiser la mobilisation des ressources humaines en les déchargeant des missions pénibles ou répétitives. Résultat : une production sécurisée, avec des cadences élevées et des temps de cycle réduits.
Mais la robotique ne se contente pas de doper la productivité. Elle contribue aussi à garantir une hygiène et une qualité irréprochables, en phase avec les normes strictes du secteur. Conçus pour éviter toute contamination, les bras robotisés prennent en charge la manutention, le moulage/démoulage ou encore la transformation des aliments. Et ce, sans occulter les phases finales gérées par un Système d’emballage en étui par exemple. De quoi répondre sereinement aux exigences sanitaires et satisfaire les attentes des consommateurs.
L’IA au cœur de l’usine agroalimentaire du futur
Au-delà des applications physiques, l’intelligence artificielle s’impose comme un allié d’avenir pour les industries agroalimentaires. En analysant les masses de données générées à chaque étape, les algorithmes d’IA permettent d’augmenter la prévisibilité et l’agilité des process. Prédire avec 14 jours d’avance le poids d’un poulet pour optimiser la planification ? C’est tout l’enjeu des modèles prédictifs développés par des start-up.
Le machine learning révolutionne aussi le contrôle qualité, en détectant avec une précision inégalée les maladies, les corps étrangers ou les écarts aux standards. Couplée à des capteurs de pointe (imagerie hyperspectrale…), l’IA repousse les limites de la vision industrielle classique. Elle ouvre la voie à une production plus sûre et plus durable en réduisant les rappels de produits et le gaspillage alimentaire.
Robotique et IA : des technologies à démocratiser
Malgré leurs bénéfices avérés, la robotique et l’IA ne sont pas encore la norme dans les usines agroalimentaires. Pour relever le défi de l’autonomie alimentaire, l’automatisation apparaît incontournable.
Mais cette (r) évolution ne se fera pas sans une montée en compétences des professionnels. Au-delà des investissements technologiques, c’est toute une culture de la donnée et du digital qu’il faut insuffler. Un changement de paradigme nécessaire pour façonner l’industrie agroalimentaire de demain, entre savoir-faire artisanal et outils de pointe.